Petit à petit, Sean Baker a réussi à gravir les échelons difficiles du cinéma, tout en ne vendant ni son art ni sa peau aux pontes du métier. La Palme d'or et la brassée d'Oscars sont ici largement mérités.
Et pourtant, cela n'était pas gagné tant la trame du film est connue : une Cendrillon moderne, strip-teaseuse et "private dancer" rencontre son prince charmant dans la peau d'un fils d'oligarque forcément russe, et forcément dépravé. Le conte de fée moderne peut donc rouler.
Cadrage précis, photographie magnifique (notamment dans scènes d'intérieur sombre), rien à jeter dans ce film que je ne vous raconterai pas.