Fait exceptionnel, j'ai passé la moitié du film complètement captivé, les mains soutenant mon menton, tant le film est fort émotionellement. Et je ne veux pas dire comme un mélodrame qui fait pleurer dans les chaumières, ni comme un thriller à la pression insoutenable, loin de là, mais je me suis complètement laissé happer par le jeu irréprochable de Brit Marling, tout en douceur, dont l'air angélique colle parfaitement à son personnage.
Le film est un vrai bol d'air frais, ne tombe dans aucun des clichés cinématographiques qu'on a l'habitude de voir, ne fait pas dans la démesure, sait rester sobre là où il aurait pu tomber à plat en voulant aller trop loin. Le scénario est tout sauf téléphoné alors qu'on pourrait le résumer en quelques lignes. La SF sert le film et non l'inverse. Les thèmes abordés, comme le pardon ou la seconde chance, le sont bien, sans fioritures, sans qu'il ne soit nécessaire d'insister auprès du spectateur.
Et cette fin... Les dernières secondes du film, muettes, sont d'une intelligence rare et le closent magistralement, répondant indirectement aux questions que se pose Rhoda pendant tout le film. Et réalisent l'exploit de laisser pantois toute une salle pendant tout le générique sans même faire appel à un rebondissement inattendu et malvenu comme on en voit bien trop.
Alors quand on se dit que c'est un film indé réalisé pour moins de 500 000$ et seulement le 2ème film du duo Cahill et Marling, on peut se dire qu'il faudra compter avec ceux-ci à l'avenir.
PS : Toi, jolie jeune fille aux yeux bleu océan, qui est allée voir le film au Majestic, à Lille, seule aussi, avec qui j'ai échangé des regards, et qui m'a littéralement suivi dans le métro, j'ai pas osé t'aborder à cause du casque vissé sur tes oreilles MAIS SI JE TE RETROUVE JE NE RÉPONDS PLUS DE MES ACTES !§1one (et si tu lis ça merci de bien vouloir me contacter, merssi. non je ne désespère pas.)