Cher lecteur,
Tu as pu peut être entendre parler de ce film par de nombreuses recommandations. On te l'a dit, on te l'affirmé, on te l'a scandé, son incroyable pitch (et très certainement ses récompences à Sundance).
Mais si tu crois naïvement qu'Another Earth parle véritablement d'une humanité devant se confronter à sa propre planète jumelle, et bien tu te trompes.
Car en vérité, ce principe génial, étourdissant ne sert qu'à rendre le ciel encore plus beau durant tout le film, le réalisateur ayant été certainement traumatisé par la vue du ciel de Tatooine dans Star Wars. De toute évidence Mike Cahill baisse les bras quand a explorer son concept, certainement trop timide d'aller fouiller honteusement dans les 5 saisons de Sliders un propos intéressant sur un monde alternatif.
Alors Another Earth, nous parle de tout autre chose.
Le vrai pitch, le voici: une ado, Rhoda tue la famille de John Burroughs lors d'un accident de voiture. Vu que ce cher John ne pouvait connaitre l'identité du meurtrier de sa femme et de son gosse, Rhoda en profite après sa peine de 4 ans de prisons pour aller s'incruster dans sa vie.
Voila.
Peut être as tu remarqué cher lecteur, que cela donne CARREMENT moins envie que la promesse du sci fi K-Dickien promu sur le dossier de presse. Rassure toi c'est tout à fait normal. Et encore, je me suis limité aux 20 premières minutes du film.
Car sans vouloir rentrer dans les grandes lignes de peur de créer des spoilers (ou de sortir de la torpeur de ma flemmardise aigue) j'abrégerai en disant que notre héroïne à moitié neuneu aura décidément bien dédié sa vie à pourrir la vie de ce pauvre John Burroughs.
Et après des points scénaristiques ultra linéaires que l'on aura prédit sans avoir besoin de capacités extra lucides et un "cliffhanger" digne des Feux de l'amour, eh bien, eh bien...
Il ne reste qu'un générique de fin.
Du coup, cher lecteur tu auras pu comprendre rien que par le biais de mes propres mots que le scènario d'Another Earth sent un peu le paté. Mais il te faudrait carrément voir de tes propres yeux le film pour te rendre compte que les plans ne sont que pot pourri des gimmick actuels du cinéma indépendant. Et comme dans tout bon pot pourri, il n'y a aucune cohésion et logique... filmique.
C'est pour cela cher lecteur, que je souhaite voir cette chère (et charmante au demeurant) Brit Marling dans un autre film ou elle ne jouerait pas un Stalker autiste facon Wes Bentley dans American Beauty, avant de savoir vraiment si elle sait jouer.
Une chose est certaine cher lecteur, ce n'est pas parce qu'un film sort du circuit des grands studios et va pointer le bout de son nez au festival de Robert, qu'il est obligatoirement doté de sens et d'interêt.
Après rien ne te force à me croire.