Another earth est une tentative singulière mêlant une idée SF un poil saugrenue (mais pourquoi pas, j'ai aimé bien d'autres, beaucoup moins crédibles) à un drame humain qui aurait pu être poignant.
Célébré dans divers festivals internationaux, ce film ne peut toutefois totalement échapper à la possibilité d'un regard acerbe qui pourrait considérer la tentative comme prétentieuse (mise en scène mille fois subie à base de changements de focale, de resserrements de plans brusques et d'utilisations de filtres insupportables), un poil boursouflée, relativement vaine et presque stupide.
On y croise pourtant des choses qui valent le coup d'œil: une famille merveilleusement heureuse avant que le drame ne la frappe, un vieux technicien de surface auto-mutilateur et distillateur de sagesse orientale, un acteur principal doté d'un charisme de hachis parmentier surgelé quand il fait la gueule (90% du temps) et de hachis parmentier cuit quand il sourit, et sans doute un des seuls concert de scie musicale de l'histoire du cinéma moderne (avec Delicatessen, merci Cmd)
Dernier point qui fait froid dans le dos.
Dans l'histoire, la terre rencontre son double parfait en tout point. Si on suit cette logique, cela signifie que sur l'autre astre, un autre Mike Cahill a réalisé exactement le même film.
Sans doute l'idée la plus terrifiante développée.