Antoinette

Je vais être honnête, je n'y allais que pour occuper un après-midi démotivé et profiter de la clim dans la salle de cinéma, par ces temps de grillades (la grillade c'est moi, pas la bidoche qui passe au barbecue).
Les fourmis j'aime bien ça, mais de là à se farcir encore un Marvel comme les autres, pfff...
Alors j'ai quand même fait un effort, et je me suis laissée portée... et c'était bien kiffant.

Evidemment le film ne manque pas de défaut (le savant fou, tiens ! encore ! - les relations pères/filles - le héros qui obtient la rédemption aux yeux des siens - les sidekicks rigolos...). Mais dans la balance en face des qualités, ils ne font pas vraiment le poids. Le résultat de calculs très compliqués, que je vous épargne dans ma grande mansuétude, c'est que le niveau de fun qu'on prend devant ce film dépasse largement le seuil de tolérance Marvel (à savoir tous ces trucs qui "font" trop Marvel et provoquent des grincements de dents chez les spectateurs agacés). La formule "film de cambriolage", bien ficelée, fonctionne parfaitement avec l'humour régulier et d'un niveau correct (et pas genre sautillant "hé hé vous m'voyez vous m'voyez ?! j'suis un film drôôôôle !). La preuve que l'idée de Captain America 2, à savoir de faire des films de genre avec les super-héros (dans ce cas un film d'espionnage), au lieu de toujours des films de super-héros, c'est pas une mauvaise idée finalement. Ménager le public les enfants, c'est le secret : sa capacité à haïr est bien plus virulente et tenace que son engouement. Les films passent, le public se lasse.

Y'a bien un ou deux trucs qui m'ont fait tiquer (comment ils entrent dans le tank ? sérieusement ? Et Evangeline Lilly elle arrive à fermer la bouche ?), mais l'impression en sortant de la salle de projection était bien plus à la banane qu'à la critique. Pas le meilleur film de l'année, probablement surnoté pour le moment, mais un bon moment que je recommande si on commence à perdre espoir en la capacité des studios Marvel à se renouveler.
D'ailleurs il pleuvait en quittant le cinéma, comme quoi tout n'est pas perdu.

Et puis les fourmis c'est mignon.