Un groupe d’étudiantes, accompagnées de leur professeur, passent la nuit dans un bunker pour parfaire la thèse qu’elles rédigent. Elles s’apprêtent à y passer 24 heures, coupées du monde extérieur, mais contre toute attente, elles ne tardent pas à découvrir que ce lieu renferme d’étranges individus…
Ne vous fiez surtout pas à son titre trompeur, Anthropophagous II (2023) n’a absolument rien à voir, ni de près, ni de loin, avec Anthropophagous (1980) de Joe D'Amato. Il s’agit ici d’une suite illégitime qui d’ailleurs, ne fait aucun lien avec l’oeuvre d’origine (si ce n’est, dès l’ouverture,
avec la scène du nourrisson arraché des entrailles de la femme enceinte).
Pour tout le reste, le film se contentera de peu, à savoir, n’être rien d’autre qu’un ersatz rital, fauché et (très) mal interprété par une ribambelle d’actrices qui jouent comme les pieds (digne d’une telenovela). Pourquoi un groupe exclusivement féminin ? Nous n’en saurons rien, mais il fallait bien ça pour qu’elles se dévêtissent (pas sûr que le réalisateur aurait pris le même plaisir à filmer un groupe d’étudiants en boxer et pecs à l’air).
Le scénario est non seulement affligeant, mais aussi et surtout, aux abonnés absents. Tout ceci n’est qu’un prétexte à mettre en scène un huis clos avec des nénettes, des rebondissements prévisibles et quelques scènes gores histoire de nous sortir de notre léthargie. Mais trop tard, le mal est fait, cette (fausse) suite n’a aucun intérêt, si ce n’est de nous raviver les souvenirs du slasher lénifiant de Joe D'Amato (on aurait pu volontiers s’en passer).
Pour les plus téméraires d’entre vous, sachez que Dario Germani persiste dans le registre puisqu’il réalisera un préquel avec Antropophagus Legacy (Antropophagus : Le Origini).
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