Antoine et Colette est issu du film à sketch l'amour a vingt ans, mais vu que c'est bien et que ça fait également partie de la saga Antoine Doinel de Truffaut, c'est un peu le segment le plus prestigieux et qui a droit à une diffusion indépendamment du reste du film.
Et c'est pas mal. C'est un film sur ce que l'on appellerait la « friendzone ». Alors bien sûr il y a quelques maladresse, je pense à l'analepse montrant une scène des 400 coups pour resituer un personnage, il y avait moyen de faire plus subtil ou de ne pas faire du tout étant donné que ce n'était pas grave si l'on ne remettait pas ce personnage.
Mais sinon j'ai trouvé ça atrocement réaliste, ce gars qui essaye de draguer une fille, qui déménage dans sa rue et où finalement les parents de la fille aimée semblent plus l'aimer que la fille en question. Et là c'est réellement gênant, tout plein de situation qui empestent un malaise profond entre un jeune homme amoureux et une fille qui s'en fout un peu et c'est terriblement triste parce que mine de rien c'est assez vrai tout ça et c'est la faute à personne.
La fin est vraiment très belle avec ses photos qui s'enchaînent avec un petit air de déception.
En une demi-heure Truffaut a réussi à toucher quelque chose de juste sur les relations homme-femme et c'est peut-être ça le plus beau.