J'ai découvert la bande-annonce d'Apaches il y a à peine quelques jours et elle a fait son office, elle m'a donné envie de découvrir le nouveau film de Romain Quirot en vendant un peu de rêve : un film ultra-esthétisé racontant l'histoire de jeunes anarchistes dans le Paris de 1900. Malgré le fait que les références de Quirot dégueulent dès la BA (Quentin Tarantino!!), je me suis dit que ça pouvait être pas mal, eh bien le résultat final fut une grande déception en ce qui me concerne.
Si je me lamente souvent qu'en France, il n'y a que très peu d'efforts faits sur la forme pour - quand on a de la chance - se focaliser sur le fond, Apaches m'a fait l'effet inverse, malgré la photographie qui est certes globalement très belle ou l'anachronisme de la bande-originale qui tente de donner une tonalité cool à la QT, le film est tellement con sur le fond que je n'ai pas pu y adhérer une seconde. Premier problème du film, sa durée : j'ai l'impression que tout le budget est passé pour faire des images stylisées, du coup, il n'y avait pas de place pour un scénario digne de ce nom. Non seulement ça reste extrêmement superficiel, mais en plus il n'a juste aucun sens.
Le synopsis promet l'histoire d'une jeune fille qui cherche à se venger du leader des Apaches pour la mort de son frère quinze ans plus tôt et qui sera je cite "fascinée par ce dernier". Alors il est bien gentil M. Quirot, mais faut dire ce qui est, ça ne transparait jamais à l'écran. D'ailleurs, Niels Schneider et Alice Isaaz n'échangent pas plus de trois lignes de dialogues sur tout le film, il faut se contenter d'une voix-off assez lourde pour expliquer les enjeux de la protagoniste et surtout, vu qu'il peine à retranscrire cette fascination qu'elle éprouve pour le chef des Etoiles Noires... heu des Apaches (excusez-moi, Starmania est aussi une référence), ce qu'on voit à l'écran n'a aucun sens : pourquoi se rapprocher de lui et embrasser sa cause au lieu de le tuer de suite?? Réponse, seulement pour atteindre péniblement la durée d'1h35.
Et le fait que le fond reste extrêmement superficiel offre des scènes particulièrement ubuesques dans leur exécution
la mort du personnage d'Artus, aussi convaincante que celle de Marion Cotillard dans TDKR.
qui ajoute à l'aspect ridicule du produit final.
Bref, Apaches était une proposition intéressante dans notre cinéma, le résultat final n'étant absolument pas à la hauteur des ambitions affichées, principalement à cause d'un scénario d'une affligeante stupidité!!