On le sait maintenant, Bruce Willis souffrait d'aphasie dans les dernières années de sa carrière. Ce qui explique les navets qu'il a tourné à un rythme stakhanoviste à l'époque : 7 en 2021, 12 en 2022 ! L'acteur, largué et sans doute en besoin financier, tournant manipulé ou de plein gré, n'est généralement présent qu'en arrière-plan, alors que le récit principal est digne d'un téléfilm de troisième zone.

"Apex" est en plein dans cette vague, et flirte avec le nanar : on en rigole, c'est toujours ça de pris !

Bruce Willis incarne Malone, super ex-soldat ultra dangereux, lâché sur une île et chassé par des clients fortunés dans un futur dystopique (futur qui au passage ne sert strictement à rien, si ce n'est balancer des téléportation cheap pour s'éviter de louer des véhicules). Vous pensiez voir Willis dans la brousse, affronter de dangereux adversaire ? Que nenni !

Passé l'introduction où Bruce parle à un hologramme, notre héros (hum hum) fera une balade en forêt tranquillou, en observant nos chasseurs se prendre la tête et s'éliminer entre eux (!). Très peu de plans verront Willis dans le même cadre qu'un autre acteur, et quand il agit ce sont souvent des doublures ostensibles filmées de dos (certains l'aiment chauve !). En même temps il se murmure qu'il ne prenait qu'un ou deux jours de tournage pour ces productions, tout en étant payés un million de dollars la journée.

Parlons-en de nos chasseurs. Des cinquantenaires habillés comme un dimanche, qui marchent à découvert en forêt en tirant et criant à tout va. Ils sont nuls, bêtes, et passent leur temps à débiter des inepties. Pour la menace on repassera...

A côté, c'est odieusement mal filmé. Tant dans la photographie que le découpage ou le montage (l'action hors champs, c'est qu'ils n'avaient pas le budget ou ils ont oublié de filmer ?). Les costumes & décors sont au rabais, les acteurs très mauvais.

Mais comme je le disais, on frôle le nanar. La stupidité de certaines répliques fait sourire (dont une histoire de bacon le dimanche matin qui m'a laissé pantois). Le cynisme de l'oeuvre est hallucinant, de même que sa médiocrité technique.

Triste fin pour un acteur qui fut au sommet du box office...

Redzing
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le 17 sept. 2024

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