Des choses gentilles à dire sur ce film :
Pas de scénario alambiqué, pas de scénario tout court d’ailleurs. Pas de dialogues recherchés, mais pas de longs échanges de couloirs de base secrète non plus, ce qui est quand même bien. Pas de chichis... juste la pureté des ratatatatas et l’innocence de figurants qui se jettent partout bras écartés au maximum dès lors que l’artificier fait péter un truc. C’est le Trés de Mayo de Goya toutes les 5 secondes lors des scènes de fusillade... et faut dire que dans Equalizer 2000, ça canarde beaucoup. Et c’est bourré d’hommes torches pour ceux qui aiment.
Post-apo fauché, le film cumule tous ce qu’on est en droit d’en attendre : description d’un nouvel âge farouche suite à une catastrophe nucléaire où la terre est devenue une immense carrière et où la végétation a survécu sans problème ; une humanité qui a eu plus de difficulté à s’en sortir et semble avoir perdu tous ses tailleurs - résultat tout le monde est contraint porter des uniformes de la Guerre de sécession et surtout des tenues de footballeurs américains mais en noir... et avec des piques parce que faut pas déconner - ; et des véhicules customisés en dépit du bon sens et du bon goût. La routine du post-apo fauché quoi mais avec un béret guevarien où la feuille de chanvre a remplacé l’étoile rouge en plus.
C’est un peu lassant sur la longueur et le taux de nanardise n’est pas suffisant pour relever l’ensemble. Par contre on peut voir sans trop se forcer un insecte se balader sur l’objectif de la caméra, parfois d’ailleurs un peu sale ou gras.
Et côté fun, on retrouve un Robert Patrick tout jeunot mais pourtant déjà sacrément charismatique.
Jouez au bingo des clichés avec ce film (27 ingrédients)
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Personnage > Agissement
Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte... - Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !) - Garde sadique qui gaspille de l’eau devant un prisonnier assoiffé - Se libère de ses liens | En toute discrétion
Personnage > Caractéristique
Stylé | Nom de héros trop badass pour être vrai
Personnage > Héros ou héroïne
Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es
Personnage > Méchant·e
Mort | Big boss qui tue un sous-fifre pour sanctionner une erreur
Personnage secondaire
Bouclier humain - Se sacrifie pour sauver une figure d’autorité
Réalisation
Fin | Véhicule ou personnages qui s’éloignent - Habillage | Titre qui apparaît en gros à l’écran, accompagné d’un effet sonore - Homme torche qui s’agite en tout sens - Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
Réalisation > Accessoire et compagnie
N’importe quoi | Explosion injustifiée - Pouet-pouet | Effet pyrotechnique hasardeux - Pouet-pouet | Fausse blessure
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal - Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
Scénario > Élément
Référence à un holocauste nucléaire - Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Entre le héros/héroïne et le méchant/méchante, c’est une affaire personnelle
Thème > GI Joe
Accessoire | Tatouage d’une section militaire d’élite
Thème > N’importe quoi
Accessoire | Munitions illimitées - Audio | Bruit de pneus qui crissent sur le sable
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme aux petits soins d’un blessé
Thème > Testostérone
Bagarre | Un seul bras pour les assommer toustes - Objectification viriliste | Corps musclé mis en valeur
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais