Bof.
Le développement de l'intrigue est pauvre : on suit cet escroc qui entube les gens, c'est marrant au début mais on se rend vite compte que les auteurs répètent la même scène avec des victimes différentes et un mensonge à peine différent. Forcément, un tel manque de renouvellement ne peut que lasser le spectateur très vite. Et c'est bien dommage parce qu'il y avait du potentiel. Les conflits sont bien présents, puisque le personnage doit constamment inventer des bobards pour s'en tirer et boire à l'oeil.
La mise en scène est correcte : le découpage fonctionne mais il n'en ressort rien de particulièrement marquant visuellement. L'on repérera quelques clins d’œil aux films de Kubrick, que ce soit dans la manière de filmer les personnages ou la musique choisie. La photographie passe bien. Le montage est rythmé. Les acteurs font du bon boulot, surtout Malkovitch qui a l'air de s'amuser comme un fou.
Un des gros défauts du film, c'est quand même de ne pas réussir à rendre crédible ce postulat. En même temps, nous vivons dans une époque tellement différente, une époque où même Terrence Malick ne parvient plus à se cacher des médias, du coup il est difficile d'imaginer qu'on ait pu usurper aussi facilement l'identité de Kubrick sans que personne ne se doute de rien, pas même les critiques de cinéma et théâtre. Mais le fait que personne ne connaisse le visage de Kubrick reste tout de même un élément qui aurait dû être mis plus en avant ; au début ça ne choque pas puisque l'escroc semble ne choisir que des losers ou des ignorants, mais tout au long du film on se rend compte que certaines victimes ont de la culture et pourraient vraiment savoir qui est Kubrick.
Bref, ça aurait pu être bien.