Imposteur.


Voilà qui est Alan Conway. Usurpant l'identité du réalisateur Stanley Kubrick afin d'escroquer les nantis et au passage amener quelques jeunes hommes sveltes dans son lit, Alan Conway est un imposteur.

Inspiré de faits authentiques, Colour Me Kubrick retrace la vie de cet escroc de seconde zone. Incarné par John Malkovich qui, dans son rôle de grande folle alcoolique et nonchalante, comme à l'accoutumée, est remarquable, Alan Conway erre de villes en villes utilisant l'identité du "maître", comme il le dit, pour soutirer de l'argent à des stylistes, des groupes de heavy metal, journalistes, hommes d'affaires fauchés et dépressifs, faux Elvis, bref, il ratisse large. Sans foi ni loi.

Drôle, pathétique, amusant, léger et court, ce film détonne par sa différence des autres productions standardisés. Beaucoup plus court (1h20 seulement) que nombre de trop longs métrages, une histoire quasi inexistante, puisqu'on assiste aux méfaits et gestes du dit imposteur, mais cela n'empêche pas de se laisser bercer par les mensonges et le timbre chaleureux du Malkovich.

Bref un bon petit film sympathique, enrobé d'une bande-son Kubriesque puisque les nombreux morceaux qui ont accompagné les films originaux du réalisateur sont détournés, le "Ainsi parlait Zarathoustra" de Strauss est ici utilisée pour une scène de linge sale au lavomatic, rien à voir donc avec la grandiloquence de l'intro de 2001, l'Odyssée de l'espace.

Une phrase du film qui m'a bien fait marrer :

"T'imagines le carton qu'aurait fait Jésus s'il avait joué de la guitare."

Petrif
7
Écrit par

Créée

le 4 oct. 2010

Critique lue 633 fois

4 j'aime

Petrif

Écrit par

Critique lue 633 fois

4

D'autres avis sur Appelez-moi Kubrick

Appelez-moi Kubrick
Petrif
7

Critique de Appelez-moi Kubrick par Petrif

Imposteur. Voilà qui est Alan Conway. Usurpant l'identité du réalisateur Stanley Kubrick afin d'escroquer les nantis et au passage amener quelques jeunes hommes sveltes dans son lit, Alan Conway est...

le 4 oct. 2010

4 j'aime

Appelez-moi Kubrick
Fatpooper
4

Le faux Stanley du vrai Kubrick

Bof. Le développement de l'intrigue est pauvre : on suit cet escroc qui entube les gens, c'est marrant au début mais on se rend vite compte que les auteurs répètent la même scène avec des victimes...

le 30 août 2019

2 j'aime

4

Appelez-moi Kubrick
JimBo_Lebowski
2

Ne me rappelez plus SVP

"Appelez-moi Kubrick" raconte l'histoire vraie d'un parfait inconnu, Alan Conway (John Malkovich) usurpant l'identité du réalisateur Stanley Kubrick et profitant de la crédulité des gens qu'il...

le 1 avr. 2014

2 j'aime

Du même critique

FlashForward
Petrif
8

Critique de FlashForward par Petrif

Ha le beau mois de Septembre, les feuilles jaunissantes, les sonneries d'école retentissantes, les sales chiards qui crient sous vos fenêtres toute la sainte journée et qui esquivent les parpaings de...

le 4 oct. 2010

5 j'aime

2

Mon curé chez les nudistes
Petrif
9

Critique de Mon curé chez les nudistes par Petrif

Par les beaux jours qui reviennent d'où émane un soleil plus que capricieux, la venue des premières plages et autres dénudements partiels m'amène à vous parler d'un film que les moins de vingt ans ne...

le 4 oct. 2010

5 j'aime

Appelez-moi Kubrick
Petrif
7

Critique de Appelez-moi Kubrick par Petrif

Imposteur. Voilà qui est Alan Conway. Usurpant l'identité du réalisateur Stanley Kubrick afin d'escroquer les nantis et au passage amener quelques jeunes hommes sveltes dans son lit, Alan Conway est...

le 4 oct. 2010

4 j'aime