Par les beaux jours qui reviennent d'où émane un soleil plus que capricieux, la venue des premières plages et autres dénudements partiels m'amène à vous parler d'un film que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (ça c'est fait). Ce film en l'occurence, c'est :

Mon curé chez les nudistes

Petite perle du cinéma underground français, mettant en vedette un Paul Préboist au sommet de son art, ce film narre les cocasses péripéties du Père Daniel chargé d'aller évangéliser le camp de nudistes "le Veau d'Or", suite aux ordres de l'évêché. Oui parce que les nudistes seraient des débauchés athés, qu'il faut absolument remettre dans le droit chemin, cela va de soi, même si nous sommes alors en 1982 et qu'apparemment ces sortes de camps ne font plus scandales depuis longtemps. Bref.



Alors bien sûr on a droit à tous les gags à base d'accidents de Deux-chevaux, d'animaux de la ferme, il y'a le stéréotype de l'homosexuel grande folle travestie, des fesses et des seins en tout bien tout honneur, bref "s'ensuivent une kyrielle de gags pas drôles et de pitreries navrantes, sous-tendues par l'infernal suspense : notre héros parviendra-t-il à célébrer une messe au camp de nudistes ?"


Ca m'a quand même donné l'occasion de découvrir plusieurs sites au contenu critique fort intéressant, à savoir, NanardLand.com, ainsi que MaxPecasSpirit.free.fr. Tous deux voués à chroniquer, comme leurs noms l'indiquent, les hauts navets surgis des cerveaux malades et inconscients de leurs auteurs.

Je vous recommande de lire cette critique du film, très bien écrite, tout en second degré et en objectivité professionnelle, on nous plonge au cœur même de ce qu'est un navet, morceaux choisis :

"On flotte dans les limbes imprécises du néant filmique le plus brumeux, on sonde la purée de navet la plus épaisse avant de tomber sur la perle de bêtise qui nous remet soudain de bonne humeur"

"On n'est même plus dans la comédie nanarde, on est dans le vertige de l'absolu, la spirale du néant, le maelström de l'échec, le trou noir de l'objectif nul ! Et paradoxalement, la médiocrité insondable des gags, la platitude de l'humour, le surjeu des comédiens, finissent par créer chez le spectateur, au choix, une violente crise d'urticaire ou une douce hébétude rêveuse digne d'un trip aux substances illicites"

"il s'agit sans nul doute d'un véritable monument à la médiocrité humoristique, dont on prendra la véritable dimension en rappelant qu'il fit un million d'entrées en salles à l'époque !"



Les beaux jours arrivent je vous l'ai dit en introduction, ce qui va être l'occasion d'assister une nouvelle fois aux rediffusions de Max Pécas, des gendarmes zet autres. Donc guettez vos écrans, si vous ne voulez pas passer à côté de ce film mythique et de sa suite, Mon curé chez les thaïlandaises, qui vous feront j'en suis certain passer un moment fort divertissant... ou pas.
Petrif
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le 4 oct. 2010

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