Avec un titre pareil, voilà certainement un docu qui explique enfin au monde le coté dictatorial du fonctionnement d'apple et de son marketing ainsi que la vente du prétendument "cool" pour booster les ventes? Que nenni
Ce qui frappe tout de suite c'est la narration. Elle est à chier. La voix de l'"enquêteur" (on ne peut décemment pas parler de journaliste) nous ennuie et on espère l'entendre le moins possible. Surtout qu'il tente une forme d'humour qui tombe à plat à chaque moment ("J'aime tellement apple que j'ai préféré acheter le nouveau plutôt que de souhaiter bon annif à ma meuf du coup elle m'a largué LEL").
Et puis on suit tout de même cet individu pour savoir quel est son but, vers quoi on va. La réponse : rien. La vacuité du propos est assez accablante. On part dans toutes les directions pour au final ne rien dire. Voici quelques clichés ou portes ouvertes enfoncées allègrement tout au long de ces 50 minutes :
- Steve Jobs a commencé dans son garage, il prenait du LSD et jouait les prophètes à deux sous
- L'iPhone est quand même un truc super top
- Certaines personnes aiment vraiment très fort leur téléphone
- Certaines personnes n'aiment pas trop l'iphone
- Les réalisateurs de docus aiment bien se payer des voyages partout dans le monde pour interviewer des gens ou prendre des images qu'ils auraient pu obtenir n'importe où d'autre
Si vous pensiez être informé sur les vrais problèmes des produits de la marque (le système hyper fermé, les prix prohibitifs, le mépris des autres, la croyance ridicule de se sentir "différent" - l'auteur semble plutôt penser qu'avoir un iphone peut vraiment être considéré comme marque de non-conformisme - et sa philosophie parfois nauséabonde), passez votre chemin. Ici on critique gentillement sans jamais remettre en question ce qui semble le point de départ et celui d'arrivée de facto "apple c'est quand même super chouette"
Seules qualités, les images troublantes d'un école anglaise élevant le gosse uniquement à l'ipad, le transformant en futur consommateur du produit et une explication claire par un intervenant du fonctionnement de la culture mainstream et de la volonté des élites à pousser un maximum l'individu à partager des goûts identiques.