Aramaki a encore frappé !
D’un univers flamboyant de cité futuriste, on passe à une série B post apo. Ouch, la descente est rude. Elle l’est encore plus quand on constate que c’est Aramaki qui est à nouveau responsable du projet, et que ce bridé n’a pas changé d’un poil le programme pourri qu’il nous ressert à chacun de ses films depuis quelques années. Les musiques accompagnant les scènes d’action sont toujours aussi mauvaises, mal-foutues et mal montées (quand on voit le nombre de personnes impliquées dans l’élaboration de la BO du film, on comprend que ce dernier soit devenu un beau bordel), et ce scénario… Aaaaarg ! Qui n’a jamais vu un film où les héros trouvent quelques chose, le méchant le veut, ils se poursuivent, le méchant le récupère, veut activer un gros truc hors de contrôle mais le gentil revient pour tout faire péter ? C’est désespérant. Pas nul (ça fonctionne), mais c’est désespérant, de savoir qu’on n’aura jamais la moindre surprise, et qu’on ne peut compter que sur une fibre geek technologique pour pouvoir profiter d’un cinéma aussi abouti. Car question visuel, les progrès fait sur Albator ont été bien réutilisés sur ce projet. Même si il est beaucoup moins joli visuellement (on n’explorera que des décors en ruine ou des véhicules de diverse taille), la finition technique est optimale, on tient un photo réalisme bluffant (seules les séquences explosion ou impliquant des personnages à visages humains diminuent cette sensation de réalisme), qui montre combien on a repoussé loin les limites de la technologie, pour aboutir à l’un des plus léchés films d’animations (Gravity est celui qui remporte la palme haut la main, son réalisme étant bien trompeur). On ne parle plus de révolution technique, mais les prouesses de nos amis ordinateurs sont quand même impressionnantes (une petite pensée pour l’équipe des programmateurs). Quelques designs de méchants pompés sur Mass effect (dont beaucoup de graphismes semblent avoir été repris ici), quelques détails pour inscrire cet opus Alfa dans la saga appleseed, et voilà Aramaki qui relance la machine commerciale, sans qu’on soit surpris ni totalement déçu. Néanmoins, on aimerait qu’Aramaki passe vite fait le flambeau car son incompétence scénaristique condamne un genre tout entier qui a pourtant tous les atouts pour ses révéler impressionnant.