Noirceur obsédante et désespoir extrême se conjuguent dans ce film unique - un film hors normes, même pour un Peckinpah dont l'on sait l'aversion pour les sentiers battus par Hollywood - qu'est "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia", en un flot permanent, la plupart du temps d'un réalisme sec, mais parfois incroyablement lyrique, où l'excès de sentiments ne peut être que finalement fatal : "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia n'est pas l'un des Peckinpah les plus violents, mais c'est sans doute le plus amer ! A noter aussi que l'immense Warren Oates est ici au sommet de son Art, alter ego sans complaisance du réalisateur (dont on connaît l'amour pour le Mexique, mais un Mexique bien loin des clichés touristiques !), crasseux, brut, bouleversant. Attention, petit, c'est du raide ! [Critique écrite en 2005]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Tous les films vus en 1982
Créée
le 23 juil. 2015
Critique lue 244 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
Peckinpah a l’art, finalement assez singulier dans le paysage cinématographique hollywoodien, de travailler à nous rendre antipathique la totalité de l’univers qu’il construit. Tous les ressorts...
le 13 mai 2014
67 j'aime
7
En deux phrases. Western à la violence sèche, road-movie nihiliste et sacrément malsain, cette histoire d'amour revêt les atours d'un voyage vers l'enfer, où la clé de la porte de la rédemption et...
Par
le 17 févr. 2013
49 j'aime
7
Mais qui est donc Alfredo Garcia ? Juste un gars qui a osé mettre enceinte la fille d'El Jefe, un riche et puissant propriétaire mexicain. Sa tête est alors mise à prix, ce qui va attirer de nombreux...
le 23 juil. 2015
32 j'aime
7
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
191 j'aime
115
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
190 j'aime
25
