En deux phrases.
Western à la violence sèche, road-movie nihiliste et sacrément malsain, cette histoire d'amour revêt les atours d'un voyage vers l'enfer, où la clé de la porte de la rédemption et d'un hypothétique bonheur est une abomination : la tête d'Alfredo Garcia.
Cette plongé dans la folie d'un homme, Benny, anti-héros looser, marginal et pathétique, incarné dans la crasse par un Warren Oates bluffant par sa ressemblance avec le cinéaste ( lunettes noires scotchées au visage en toutes circonstances, alcoolisme forcené ), permet à Peckinpah de livrer son film le plus intimiste, évitant la surenchère de violence qu'on pouvait attendre de l'auteur de "La Horde Sauvage".
Et puis cette tête, l’allégorie d’un Peckinpah transportant son talent, pourrissant, dans un sac.
Un film noir. Implacable.