/Attention cette critique n'est pas garantie dans spoil/
Aiman est un jeune gardien de la paix transféré dans une prison de haute sécurité. Aucun hasard ici puisqu'il a rejoint la prison dans laquelle son père, un célèbre meurtrier, a été exécuté. Peu à peu, il va développer une relation au bourreau qui l'a mis à mort. Sa sœur désapprouve, mais Aiman tient bon. Elle, trouve sa rédemption dans une relation amoureuse avec un Australien qui la délivrera de ses responsabilités (son frère, leur grand-mère).
Ici tout est suffocant, pesant. Et s'il affirme vouloir aider les détenus sur le chemin de leur réinsertion, c'est bien plus pour se libérer d'un poids qu'il est entré en prison. Ancien délinquant devenu soldat, c'est tout naturellement qu'il intègre le personnel pénitencier suite à une mésentente avec son supérieur. Toute sa vie a tourné autour de ce père qu'il n'a pas connu et qui brille par son absence et la trace qu'il a laissé en ce monde.
Au fil du temps, il se rapproche tellement du bourreau qu'il en devient l'assistant. Comme s'il cherchait de l'amour filial dans les yeux de celui qui l'a tué. Il finira même par prendre la place de celui-là. Marqué par la vie carcérale de son père, il ne trouve sa place que parmi ses personnages. L'apprenti a été initié et est passé du côté de ceux qui ont en charge de tuer les gens comme son père, le plus humainement possible (pour citer ledit bourreau). Entre fonction paternelle et meurtre du père, les plus proches de la psychanalyse parmi nous, y verront un film plus freudien que Freud.