Science sans conscience n'est que rire de l'homme...

Le professeur Brainard (Fred MacMurray) et sa femme (Nancy Olson) n’en peuvent plus : le paiement du gouvernement en échange de la formidable invention de Brainard, le plaxmol, ne rentre toujours pas dans leurs caisses. En attendant, ils sont obligés de subsister avec presque rien, étant dans l’incapacité de fournir la somme qui sauvera le Medfield College de la ruine. Le professeur continue donc sa vie comme avant, et tandis que Biff Hawk (Tommy Kirk), son élève, cherche à utiliser le plaxmol pour fabriquer une tenue de rugby qui rende les joueurs de Medfield invincibles, Ned Brainard est sur le point de mettre au point une nouvelle invention : une machine qui contrôle le climat. Mais la recherche de découverte scientifique à tout prix l’empêche de voir que sa femme se distancie de plus en plus de lui, se rapprochant dangereusement de son ancien amour, le professeur Shelby Ashton (Elliott Reid)…


Un an après le succès (mérité) de Monte là-d’ssus, Robert Stevenson et son scénariste Bill Walsh s’attellent à une suite, ce qui prouve que cette tendance des studios Disney ne date pas d’hier... L’avantage, c’est qu’on retrouve nos personnages avec grand plaisir, puisqu’ils sont toujours incarnés par les mêmes acteurs. L’inconvénient, c’est qu’il est souvent plus difficile de renouveler l’humour avec le même brio que dans la comédie originelle. Ici, s’il y a très peu de redite, l’humour est souvent plus poussif, notamment à cause d’un scénario moins bien écrit, qui prend un peu trop de directions à la fois, et franchit plus allègrement la limite de l’absurde. C’est drôle, mais souvent tiré par les cheveux, plus que dans le premier épisode. Mais Walsh-Stevenson, s’ils ne sont pas encore au niveau de leurs mécaniques parfaitement huilées que sont Mary Poppins, Le fantôme de Barbe-Noire ou L’espion aux Pattes-de-Velours, conservent tout leur savoir-faire, et nous offrent quelques scènes cultes toujours réjouissantes, dues à la mauvaise maîtrise de l'invention de Brainard, comme cette scène où l’invention de Brainard brise tout le verre de la ville (ce qui n'était pas vraiment le but...), ou celle du match de rugby, qui prend la suite du match de basket de Monte là-d’ssus. Certes, elle est furieusement déjantée et complètement tirée par les cheveux, mais elle nous garantit un quota de rires bien au-dessus de la moyenne. Cela ne parvient pas à cacher complètement le caractère souvent trop décousu du film, mais l’atténue suffisamment pour que notre plaisir reste intact.

Tonto
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le 9 avr. 2016

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Tonto

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