La Galice jusqu'à l'hallali
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Trouver des ressemblances, entre le joyeux Blackbird, Blackberry et le sordide April, semble incongru, outre le fait que les deux longs métrages sont géorgiens. Et pourtant, ses deux héroïnes sont des femmes d'âge moyen, indépendantes et sans attaches sentimentales ni progéniture, et, de ce fait, considérées comme des bêtes curieuses dans un pays qui est loin de s'être débarrassé de ses coutumes patriarcales. Mais le ton, on l'admettra volontiers, n'est pas du tout équivalent, April, deuxième essai de Dea Kulumbegashvili, après l'étonnant Au commencement, étant marqué par un excès de formalisme lequel se révèle malgré tout fascinant, entre réalisme clinique et fantasmagorie monstrueuse, au gré des errances d'une gynécologue obstétricienne, hors de contrôle quand elle ne pratique pas dans son hôpital. C'est le genre de film qui déconcerte au fil des minutes, où le hors-champ prédomine souvent et où les dialogues semblent comme figés dans une lenteur fangeuse. Avec plusieurs scènes très inconfortables et d'autres sublimes, sur le plan visuel, April ressemble parfois trop à un exercice de style, destiné davantage à épater les jurys des festivals qu'à intéresser un public dit "normal." Attention, l'accouchement n'est pas sans douleur !
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Créée
le 31 janv. 2025
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