Introduit dans Batman v Superman : L'Aube de la justice, puis au premier rang dans Justice League, Aquaman rempile donc pour sa première aventure solo.
Reviens Zack Snyder !
L'univers DC semble définitivement décidé à copier son concurrent principal le Marvel Cinematic Universe. Nous sommes en effet bien loin de la réalisation et de la maitrise de Zack Snyder qui permettait l'introduction de thématiques intéressantes en plus de posséder des intrigues plus sérieuses que chez Marvel. Souvenez-vous de ces conséquences lorsque l'humanité a rencontré pour la première fois Superman, de ces débats sur l'homme et le Dieu, de ces conflits politiques sur les actes d'un héros sur la planète, de la discrimination envers un être si différent et à la fois bien plus humain que beaucoup d'autres. L'univers DC démarrait extrêmement bien parce qu'il n'avait pas l'intention de s'étaler pour dix ans dans des productions plus similaires et insignifiantes les unes que les autres, il voulait simplement apporter quelque chose de neuf et d'intéressant.
De ce fait, Aquaman ne prend pas le temps de développer quoi que ce soit, et surtout pas son propre univers. Après une première bavure avec Suicide Squad puis un décevant Justice League, DC Comics poursuit sa course vers la médiocrité.
Une copie conforme de Thor
La déception est là quand on se rend compte qu'Aquaman est réellement une sorte de Thor des mers. Dès les premiers instants le film annonce son ambiance, et ce sera une comédie d'action fun composée sans réel enjeu ni véritable scénario. Ou alors est-ce un type de narration si souvent exploité qu'il en parait totalement sans intérêt? Quoi qu'il en soit, à l'instar du premier Thor l'histoire se concentre sur une origin story très classique autour de la quête d'un trône et des raisons d'être digne d'y siéger. S'ensuit une narration qui se fiche pas mal de posséder des éléments logiques et se contente plutôt d'enchaîner les scènes comiques sur un faux fond d'enjeux importants. Pire, l'humour qu'on trouve chez Aquaman s'avère être un peu dans la même problématique que chez Marvel. Il s'agit d'un humour qui fonctionne rarement car les punchlines ne font jamais sourire tandis qu'au final tout ceci ne fait que desservir une intrigue déjà bas de gamme.
Visuellement bluffant
Cela dit, s'il y a bien une chose à féliciter dans Aquaman c'est son efficacité pour exploser la rétine du spectateur avec une esthétique efficace via ses décors et une explosion de couleurs. Le film parle bien d'un être venu des profondeurs de l'océan? Profondeurs dont nous ne connaissons pratiquement rien? Eh bien, Aquaman joue avec ceci afin de maitriser une bonne direction artistique dans un mixage de couleur et d'ambiance assez bluffant. Ainsi, le film verra notre homme-poisson visiter Atlantis et ses splendides lueurs, commander une armada d'animaux marins bien connus, ou contraire présenter un enfer aquatique terrifiant avec des créatures cauchemardesques qui mériteraient bien une production Rated-R. Bref, des costumes aux coiffures, des vaisseaux aux armures, des animaux aux monstres, Aquaman livre un splendide mélange.
Conclusion
En somme, Aquaman se noie dans la surabondance des films de super-héros. S'ensuit une véritable overdose à cause de cette impression de visionner un film comme les autres incapable de faire preuve d'audace et de se démarquer. Dans le lot, il y a tout de même des visuels intéressants, mais c'est une bien maigre qualité pour faire face à tout ce maelstrom de niaiserie.