Ayé ! C'est officiel !
Avec Aquaman et le Royaume Perdu, le DC Extended Universe est enfin mis en bière. L'enterrement, lui, aura lieu sans fleurs ni couronnes, au regard de la moyenne sur le site, entretenue par ceux qui aiment bien se faire mal, alors qu'ils avaient déjà, pourtant, vomi le premier épisode par les trous de nez en 2018.
C'est que certains en ont sans doute marre de compter leurs sous. Ou financent malgré tout Warner, histoire de pouvoir, pendant quelques années encore, poster un avis négatif comme preuve de leur bon goût.
Un dernier clou dans le cercueil, donc, différé depuis presque deux ans, mine de rien. Il y a sans doute là une forme de recours à battre, analogue à celui des Nouveaux Mutants chez Marvel, lui aussi fraîchement accueilli durant la période masque et gel hydro-alcoolique.
Pour condamner cette nouvelle brasse coulée, on vous sortira sans doute l'ensemble des tares dénoncées à l'époque. Avec raison.
Car Aquaman et le Royaume Perdu, c'est exactement la même chose que son grand frère, au bout du compte. Pas besoin, donc, d'engraisser Warner si vous n'avez déjà pas aimé avant. Et ce sera même, par certains aspects, en mode « plus ».
Un peu plus bête, un peu plus simpliste, un peu plus « redite » encore dans le genre super héros jugé bancal.
James Wan reprendra quant à lui les mêmes pour mieux recommencer : mêmes environnements, mêmes ennemis, même mise en scène et effets spéciaux que beaucoup ont dénigré et rejetteront encore une fois en bloc. Libre à eux, après tout.
Mais à côté de ça, et même si l'effet de surprise n'est plus vraiment là, le masqué, de manière assez désespérante, a apprécié le truc : rythmé, clinquant, parfois vulgaire, mais aussi et surtout généreux et convoquant moult influences qui ont fait que le masqué a franchement pris son pied. Ainsi, Jules Verne, H.P. Lovecraft, la rivalité fraternelle entre Thor et Loki, Star Wars, le Mordor du Seigneur des Anneaux, ou encore le Skull Island de King Kong côtoieront un bestiaire varié et des jolies mécaniques rétro qui ont su éteindre chez Behind tout sens critique le temps de la séance. Parce qu'il s'est revu à l'âge d'enfance, quand il trippait devant un film qui rassemblait à l'écran absolument tout ce qui le bottait dans sa jeunesse.
Sans doute a-t-il aussi été séduit par l'aspect bas du front de l'ensemble, ou encore l'étrange sensation de panache qui se dégage de l'engin, porté par James Wan et le rythme frénétique qu'il adopte.
Pas mal pour une plongée en eaux troubles que l'on s'acharnera à vous décrire comme une mort par noyade.
Behind_the_Mask, qui n'aime pas que l'on pré-remplisse les certificats de DC.