Compte dormant
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A l'heure où la découverte d'une vie extraterrestre nous apparait plus probable que la pacification des relations entre les peuples du Proche-Orient, la lueur même minuscule apportée par des films comme Arabic Movie fait chaud au coeur. Car il fut une époque pas si lointaine durant laquelle tous les peuples, toutes les communautés vivant en Israël partageaient au moins un point commun : chaque vendredi, aux alentours de 17h, tous se réunissaient devant le petit écran pour suivre le film égyptien de la semaine.
Les deux réalisateurs auscultent les raisons qui ont poussé la seule chaîne israélienne de l'époque, dès 1968, à diffuser des centaines de films réalisés par "le peuple ennemi". L'occasion de se rendre compte des combines insensées déployées pour faire passer ces films en contrebande, d'Egypte vers Israël en passant par des intermédiaires jordaniens, avant qu'ils ne soient proposés aux téléspectateurs.
Au-delà de ça, Arabic Movie constitue un vibrant hommage à l'âge d'or du cinéma égyptien, à ses stars, à ses histoires fabriquées à la chaîne mais qui ont captivé tout un pays durant grosso modo une vingtaine d'années. Précurseurs du style bollywoodien, ces films prêtent forcément à sourire, mais les extraits présentés dans ce documentaire savent également retranscrire tout leur pouvoir de fascination. Les témoignages de proches qui ont vécu cette époque apportent un éclairage plein de drôlerie, de nostalgie, d'émotion, et dessinent l'éloge d'un cinéma qui a fait rêver, chaque semaine avant le shabbat, un pays en constant état de guerre.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Petite sélection de documentaires méditerranéens, Les meilleurs films des années 2010 et Les meilleurs films de 2015
Créée
le 26 nov. 2016
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