Quand on parle cinéma de genre français on pense souvent horreur , fantastique et épouvante mais beaucoup moins souvent science fiction , anticipation et baston. C'est vers ces genres là que penche précisément Ares le film de Jean-Patrick Bennes nous proposant un futur dominé par de grands groupes industriels et pharmaceutiques se servant de combats ultra-médiatisés pour faire la promotion des drogues et produits dopants qu'ils injectent aux combattants.
Ares est sans doute un film bourré de défauts comme sa mise en scène peu inspiré qui n'arrive jamais à transcender son propos ou ses quelques personnages Bessoniens trop caricaturaux. Pourtant j'ai envie de défendre Ares qui propose une histoire qui tient bien la route, un univers futuriste cohérent , des personnages attachants à défaut d'être originaux et une certaine noirceur qui va jusqu'au bout de son propos. Ola Rapace possède une vraie gueule de cinéma et un véritable charisme propre à porter son personnage d'anti-héros taciturne et désespéré. Compacté sur 80 petites minutes le film avance sans temps morts et offre au bout du compte un très honnête divertissement auquel il ne manque sans doute que la radicalité d'une mise en image moins passe partout.
Ares est une bonne série B devant laquelle il est objectivement difficile de s'emmerder, et ce n'est pas parce que le film est français qu'il faut redoubler d'effort pour bouder ce petit plaisir.