Argofuck yourself !
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le 15 nov. 2012
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Merde -Marc- nous a encore mis un titre en étranger. Peut pas écrire ses titres en anglais comme tout le monde? Il nous aura tout fait, de l'italien, du chinois, de l'arabe ... et même du français ... Comment voulez-vous y comprendre quelque chose? Fait chier!
Assez iconoclaste, Ben affleck joue avec nous sur plusieurs niveaux.
En mêlant la CIA et Hollywood dans un projet commun, il nous montre qu'au final leurs activités sont très semblables: monter des scénarii, jouer la comédie et tromper leur public. Il en profite pour les ridiculiser l'un et l'autre:
"_Mais comment apprendre à un type à être un réalisateur en un jour?
_On peut apprendre à un macaque à être un réalisateur en un jour!"
pour Hollywood, ou:
"_Toutes les solutions sont mauvaises, il faut choisir la meilleure.
_Vous n'avez pas de meilleure mauvaise idée que celle-ci?
_C'est la meilleure mauvaise idée que nous ayons... et de loin!"
pour la CIA.
Des citations dans les citations de livres dans les films de films. Dans le scénario du faux "Argo", on nous dit que se trouve une citation de Mark Twain qui résume assez bien l'histoire:
"La seule différence entre la réalité et la fiction, c'est que la fiction doit être crédible".
Ce qui est amusant, c'est qu'à l'intérieur du film, la CIA utilise Hollywood pour monter "Argo" et que à l'extérieur, la CIA modifie le scénario d'Argo pour se donner le rôle des sauveurs. Mais Ben Affleck montre qu'il garde le contrôle:
"Il y a toujours un responsable quand la situation dérape. Je suis le responsable. Je vais les ramener."
Au final, nous avons un film qui réussit à fâcher beaucoup de monde, ce qui est plutôt bon signe.
Les iraniens se plaignent de la manière dont est présenté leur pays et leur justice avec des images de fanatiques et des répliques scandaleuses:
"Au nom de Dieu le bienveillant, le miséricordieux, nous commencerons les procès et exécuterons les sentences". Juste après, nous voyons un pendu se balancer au-dessus d'une avenue.(où Ben Affleck a-t-il pu trouver des idées pareilles et mettre en doute des juges éclairés?)
Les néozélandais se plaignent qu'on les accuse d'avoir refusé d'aider les américains:
"Six personnes se sont échappées. Les rosbifs ont refusé de les accueillir; les kiwis aussi. Finalement, ce sont les canadiens qui les ont pris sous leur aile."
Les canadiens affirment que ce sont eux et particulièrement leur ambassadeur qui ont mis au point le stratagème d'évasion et que l'histoire est biaisée en faveur de la CIA.
Donc, tout le monde est mécontent sauf le public américain qui y trouve ses héros.
Le public américain paie, le public américain est content, c'est donc un bon film. Envoyez les oscars!
Un "like" au premier qui traduit mon titre.
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Créée
le 6 mars 2017
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