Dans un froid glacial, la scène d'ouverture réchauffe le cœur, d'une beauté sans nom, tous les enjeux d'Axel y son révélés, que ce soit ses désirs mais également ses peurs, elle se conclue avec la matérialisation en ballon qui vient le réveiller en sursaut. Ça y est, le rêve rencontre la réalité, la triste réalité. Pourtant Axel semble accepter avec plaisir cette douce nostalgie. Un conflit non résolu avec sa mère? Humm cela amorce des difficultés avec les femmes et cela est peu dire.
Je ne vais pas trop en raconter parce que je serais capable de détailler toutes les scènes et de les analyser et ça risquerait d'être super chiant à lire hein.
Alors je dirais simplement que Kusturica a une mise en scène subtile, pleine de délicatesse et de références bien trouvées, sans oublier quelques mise en abymes sympathiques (cf la scène du Cinéma). Les acteurs sont tous exceptionnels, leurs psychologies sont formidablement bien écrites et singulières. Mention spéciale au talent comique de mon pote Vincent, et au personnage de Grâce qui me touche particulièrement (depuis je veux un meute de tortue hm).
La séquence du dîner est d'un ton comico-tragique rare, et d'une puissance qui scotche au canap.
Goran bregovic est quant à lui à l'origine de 50% de mon amour indéfectible pour ce film, tellement ses mélodies porte les scènes à merveille.
Je n'ai qu'une chose en tête, me procurer une belle édition Blu-ray avec tous pleins de bonus, sachant que dans le DVD il y a tout de même la VRAI fin écrite pas Kusturica mais refusee par le studio, qui d'ailleurs est vraiment très chouette, elle conclue et en même temps fait parfaitement perdurer l'ésprit onirique du long métrage.
Vous l'aurez compris, ce film est une perle et puis c'est tout.