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Après un exceptionnel premier polar, les frères Coen s'essayaient avec Arizona Junior à ce qui deviendra leur style de prédilection, à savoir la comédie loufoque à base de personnages tous plus tocards les uns que les autres...
Pour ma part, c'était le seul film des frères que je n'avais encore jamais vu (à l'exception du tout dernier). J'en attendais donc beaucoup, mais peut-être un peu trop... Pourtant, le casting promettait : j'aime beaucoup Holly Hunter ; Nicolas Cage parfois ; même si finalement c'est John Goodman et Frances McDormand (qu'on ne voit pas assez) qui tireront leur épingle du jeu. L'histoire partait également sur de bons rails - malgré une voix-off détachée un peu agaçante sur la longueur - en nous faisant draguer cette charmante petite fliquette de caractère par ce cambrioleur de supérettes récidiviste.
Un mariage plus tard et des difficultés à féconder, et voilà que notre jeune couple se dit que quand même, c'est pas juste que les autres bourgeois à la télé arrivent à sortir des quintuplés du bide de la vieille... Alors autant se servir. Ed et Hi en seront comblés, tandis que ce vieux couple ne sera triste qu'aux 4/5ème... Et c'est le petit angelot Nathan junior - parmi Harry, Barry, Larry et Garry, qui aura le privilège d'intégrer cette nouvelle famille, après une scène de kidnapping qui somme toute aura tendance à s'éterniser.
Et c'est d'ailleurs un peu tout le problème d'Arizona Junior. Derrière de très bonnes intentions, les lourdeurs s'accumuleraient presque. Le motard de l'apocalypse, la course-poursuite (après braquage de couches) un peu folle mais très exagérée, et les oublis de marmot sur la route (une fois c'était suffisant) chaque fois ponctués de hurlements, ça en devient parfois très lourd et fatigant... Heureusement que le duo d'évadés profiteurs, ou encore le couple d'échangistes (le mari en tout cas), portent des seconds rôles tout à fait hilarants.
Pour le reste, on connaît, c'est le plus souvent du comique de situation et de répétition (celui du guide éducatif m'a bien plu) servi par des personnages aussi barrés qu'abrutis, ainsi que quelques bonnes répliques. Et ça fonctionne quand même assez souvent. Par contre euh, la fin reste quand même très morale ; trop morale ; certes mignonnette, mais aussi un peu longuette...
Je qualifierai donc Arizona Junior de sympathique petit brouillon d'un futur genre à part entière.
6,5/10
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Créée
le 9 juin 2016
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