Tout était réuni pour se régaler d’un petit polar nerveux et de haute volée : un casting sympa, la promesse d’une plongée chez les rednecks et les trafiquants de drogues du fin fond de l’Amérique rurale ainsi que du suspense. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se produit et on a bien du mal à finir « Arkansans » tant la somnolence et le désintérêt se pointent plus le film avance. Pour les connaisseurs de l’immense série « Ozark » et bien ce petit polar d’une banalité incroyable en représente l’exact opposé sur un sujet similaire et on en vient à se demander comment des acteurs de la trempe de John Malkovich ou Vince Vaughn aient pu s’embarquer là-dedans. Pas que le potentiel était énorme mais on s’attendait au minimum à être agréablement diverti.
Et bien non. « Arkansas » semble avoir plusieurs décennies de retard à tous niveaux. De sa conception jusqu’à son exécution, difficile de sauver quelque chose de ce minuscule polar totalement anecdotique. Paradoxalement, il dure près de deux heures et ne s’avère pas pour autant déplaisant ou nul mais il est juste d’une insignifiance qui confine à l’exploit. Le scénario semble avoir été vu mille fois dans le même type de films qui se déroule dans le même genre d’endroit. Le montage qui alterne les époques est complètement accessoire et si on cherche des rebondissements ou des retournements de situation on sera forcément déçu tant le programme de ce navet est opératique et en perfusion. C’est plat, l’histoire ne décolle jamais et on finit par se dire tout ça pour ça… Clark Duke qui a écrit ce film, le réalise et joue dedans aurait peut-être dû se limiter à une seule de ces fonctions vu le résultat.
En effet, ce n’est pas tout. La réalisation semble tout droit calquée sur celles des vieux téléfilms d’après-midi sur une chaîne hertzienne. Il en résulte que « Arkansas » est tout aussi périmé, vieillot et dépassé que l’intrigue qu’il met en scène. Une intrigue inintéressante qui se voit de plus doté d’invraisemblances. Le manque de rythme est flagrant et les personnages manquent terriblement de charisme (notamment les deux personnages principaux) si l’on excepte celui de Vaughn, un peu mieux loti. En résumé, si vous avez deux heures de temps à perdre devant une production fossilisée qui tente de singer les maîtres du polar mais ratant presque tout, « Arkansa » est fait pour vous, sinon passez votre chemin.
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