Un film de zombie plutôt honnête. Ses promesses sont remplis et s’il n’est pas extraordinaire, il reste un festival de gore avec lequel Zack Snyder a pu se régaler. Le film prend le temps de poser son contexte et ses personnages (même si au final, peu sont réellement approfondis et que beaucoup restes des archétypes), pour créer un univers plutôt intéressant dans le fond. Au bout du compte, le mélange entre le film de braquage et zombies fonctionnent plutôt bien, et ce sera d’ailleurs l’un des films qui prendra le temps de développer le mythos autour de ces Morts-vivants (où on découvre une organisation sociale, mais aussi des motivations, des désirs), le rendant d’autant plus intéressant.
Étonnamment, on ne voit pas le film passer, les scènes s’enchaînant de façon plutôt fluides sans de réelles longueur, le rythme entre action et calme étant plutôt bien maîtrisé. D’ailleurs, j’ai bien aimé l’idée qu’il n’y ait pas tant d’accroche entre les personnages et les zombies, avant la fin, et que celle-ci résulte avant tout des humains et de leur avidité. C’est assez classique et prévisible dans l’approche (on devine assez vite qui va foutre le bordel – et d’ailleurs, sa conclusion n’en sera que plus jubilatoire – et pourquoi), mais ça s’ancre assez bien dans le reste du récit. L’intrigue ne prétend pas à être plus que ce qu’elle ait, et n’hésite pas se conclure sur une ouverture plutôt pessimiste.
Le casting est dans l’ensemble plutôt correct. Aucun ne se démarque vraiment du lot, parce qu’au final, iels s’inscrivent plutôt bien dans leurs personnages et on sent une vraie dynamique entre eux, même si ce n’est que fugace pour certain-e-s. Aussi bien narrativement que techniquement, le film arbore la patte de Snyder dans tous ses recoins. La musique de Tom Holkenborg restera assez proche de ce qu’il nous propose en général, les décors de Vegas abandonnés sont vraiment chouettes (même si plutôt limités en termes d’unités de lieux), tout comme les effets spéciaux. Quant à la mise en scène, Snyder se fait plaisir sans pour autant abuser de ses gimmicks, pour un résultat toujours aussi sympa.
Bref, un film honnête, sympa, qui ne cherche pas forcément à être extraordinaire. Sans doute moins clivant que les précédentes œuvres du réalisateur, car il revient à ses sources et a la liberté d’offrir sa propre vision (et non de faire une adaptation). On ressent le plaisir qu’il a prit à faire le film et on s’y divertit tout autant.