Avec le calvaire enduré par la découverte de Snatch il y a plus de dix ans je m’étais juré de ne plus jamais voir un film de Guy Ritchie. J’aurais tenu un paquet d’années mais comme souvent la tentation est forte, surtout quand un film traine une telle aura culte derrière lui. Et puis les sensibilités évoluent donc sait-on jamais. Il y a des moments délicieux surtout quand le film ne lésine pas dans le carnage (la dernière demi-heure est généreuse de ce point de vue) mais dans l’ensemble je trouve ce néo polar londonien, esthétique sépia cradingue et montage publicitaire, aussi pourri et douloureux que le maigre souvenir gradé de Snatch. N’est pas Tarantino ou Scorsese qui veut. Et indice qui ne trompe pas : On confond tous les personnages, qui sont tous interchangeables, dans leur bêtise caricaturale. Bref, Ritchie et moi rdv dans dix ans pour un troisième chapitre éventuel, en attendant ça ne va pas être difficile d’oublier ce truc.