Il ne commençait pas trop mal, ce petit polar ! Un traveling plutôt élégant sur une villa. Un gentleman cambrioleur spécialisé dans l’art, contraint de dérober les riches pour régler une dette auprès d’un baron du crime.
Sauf que la sauce ne prend jamais vraiment. L’intrigue ne décolle pas, se limitant à une série de vols éclairs sur fond de vagues menaces du gangster, agrémentés de nombreuses facilités. Avec en filigrane un agent du FBI peu utile à l’histoire.
Et puis vient se raccrocher ce personnage d’actrice blacklistée piégée dans les séries Z, jouée par Emily Ratajkowski. Pas une mauvaise idée en soi, encore que voir une actrice à la dèche porter des (sous) vêtements de luxe est peu crédible. Mais surtout, celle-ci est très artificiellement intégrée au récit.
Par ailleurs, Theo James, sorte de version discount mais baraquée de Dave Franco, incarne un protagoniste trop lisse. Malin, fin connaisseur, costaud, tellement habile à voler qu’il n’a même pas besoin de repérages ! Il n’est jamais vraiment en difficulté, aussi la menace des méchants est moyennement inquiétante. Son frère bipolaire est davantage intéressant, mais pratiquement pas utilisé par le scénario.
Reste Fred Melamed, probablement le meilleur acteur du film, qui joue le fameux méchant, et qui a certainement les meilleures scènes. Et la mise en scène qui propose tout de même quelques idées intéressantes.
Par contre, nul doute que la communauté italienne mettra un joli carton rouge à « Lying and Stealing ». Puisque l’on y apprend que les Italiens utilisent encore la lire (17 ans après l’introduction de l’euro !), et que l’on peut boire du « vin italien » provenant de… Corse !