A l'image d'un Edge of Tomororrow, the Arq reprend le thème de la boucle temporelle, thème maintes fois abordé mais néanmoins prometteur. The Arq est cependant avant tout un huis clos, le spectaculaire et l'épique n'étant pas de mise, ce qui n'est pas plus mal dans la mesure ou le film s'intéresse davantage à ses personnages principaux et leurs rapports. Bien que classique dans son traitement, le film réussi malgré tout, là ou tant de blockbuster échouent à savoir établir une véritable empathie envers les personnages. Le spectateur revit littéralement l'histoire avec eux et redécouvre avec eux les enjeux.
Initialement le contexte est assez flou ce qui engendre un certain désarrois, cependant à mesure que l'intrigue évolue, l'ensemble prend assez habilement forme. Bien que simple, l'intrigue a le mérite de se renouveler et de surprendre car avec chaque boucle temporelle, ce que le spectateur tenait pour acquis vis à vis des personnages et des enjeux évolue. Le film n'est cependant pas exempt de défaut. Si la tension et le rythme sont maintenu efficacement tout au long du film, le coté hollywoodien reprend rapidement ses droits avec une histoire d'amour assez plate, ainsi qu'une légère surenchère dans les retournements de situation. Les personnages en eux mêmes sont assez lisses et ne sont réellement mit en valeur qu'à travers le système de boucle qui permet à chaque fois d'en apprendre un peu plus sur eux. Les acteurs font le job, sans plus, il est d'ailleurs dommage qu'Adam Butcher soit autant en retrait.
La réalisation classique est rehaussée par une mise en scène soignée. Finalement à défaut d'être un grand film, ou de proposer quelque chose de réellement neuf, the Arq est un divertissement honnête, efficace et sans prétention. On ne lui en demandait pas plus.