"Arrête avec tes mensonges » est un beau film adapté du roman éponyme de Philippe Besson sur l’homosexualité et l'apprentissage de la vie qui nous rappelle, à travers de très belles scènes émouvantes, qu’un premier amour est toujours une aventure douce, merveilleuse et compliquée et surtout quand on aime un autre garçon, les choses deviennent extrêmement douloureuses à assumer, dans une petite ville de Province où il ne se passe pas grand - chose en plein milieu des années 80 où l'on commence à parler du sida.
J'ai toujours préféré lire un roman, avant de voir son adaptation au cinéma ou à la télévision. Tout simplement parce que je laisse libre court à mon imagination. Lorsque je découvre le film ou le téléfilm, je suis souvent déçu par la réalisation.
Pour ce film, la sensation éprouvée est totalement différente. Pour la première fois, et pour ma plus grande joie, la déception n'était pas au rendez-vous. Philippe Besson, il y'a quelques années et Olivier Peyon aujourd’hui m'ont tous les deux touchés chacun dans leur art respectif. Avant de pouvoir écrire cette critique, il me fallait savoir pourquoi. Je pense avoir trouvé ma réponse.
La richesse du film réside dans le fait, que le réalisateur n’a pas suivi le roman de manière linéaire. Partir de la seconde partie du roman pour en faire la pièce maîtresse du film est formidable. Il se concentre davantage sur les retrouvailles de l’auteur avec le fils de son amour de jeunesse et offre une narration profondément touchante de cette histoire d’amour. Le scénario est construit sur l'alternance du présent et du passé. De plus, tous les personnages sont attachants Chacun d’entre eux a su jouer sur la corde sensible. Victor Belmondo et Guillaume de Tonquédec rayonnent, à la fois sombres et lumineux. leur jeu est sobre et profond. Si ce duo fonctionne bien, celui des jeunes acteurs excelle. Les scènes d’amour, bien que pudiques dénotent un amour intense. Je ne veux oublier non plus la touche féminine apportée avec talent par Gaëlle ( Guilaine Londez ) personnage féminin qui manquait dans le roman.