Arrête de ramer, t'es sur le sable, c'est le Nos Jours Heureux des USA, la qualité en moins. Ce film est mis en scène par un Ivan Reitman qui ne sait pas trop ce qu'il fait avec sa caméra, qui laisse juste ses acteurs improviser (dont le jeune Bill Murray, qui est en roue libre tout le film, rien ne semble écrit une seule seconde dans ses répliques, avec certaines répliques lunaires), qui suit des mono de camp de vacances au slip en feu (en gros : les mecs sont des losers magnifiques qui draguent lourdement, et les filles sont des derrières et Robert, le reste : on s'en fiche) avec un humour qui ne passerait clairement plus aujourd'hui pour une bonne partie des blagues (humour de beauf des années 80's). Autant le dire de suite : on a trouvé l'heure et demi très longue, devant un film qui marchait certainement à son époque, mais nous a vraiment laissé de marbre sur son humour uniquement tourné autour de la coucherie (c'est tellement redondant, passé cinq minutes), avec cette scène vraiment dégueu où le personnage principal (Bill Murray) est en train de
forcer une autre monitrice à avoir un rapport sexuel avec lui, elle supplie, se débat, gémit, il continue, quelqu'un entre dans la pièce, et le gars de se faire passer pour la victime ("C'est elle qui m'a forcé") avec un petit ton comique carrément nauséabond...
Le genre de "gag" qui était déjà craignos à l'époque (alors aujourd'hui...). Ajoutez à cela une chanson "de camping" infernale, braillée par les gamins en BO toutes les vingt minutes, un rythme mou, un néant d'intrigue (à part "quel mec va attirer quelle fille"), des gamins qu'on voit finalement très peu (le seul à avoir un peu de temps d'écran est celui qui est malheureux, et recueilli par le mono principal pour essayer de l'égayer en faisant des bêtises), et des plans assez laids (on dirait un téléfilm d'après-midi). Bref, à part pour la curiosité de voir un premier "Reitman/Murray", avant les SOS Fantômes, vous risquez fortement de ne rien gagner à voir cette longue farce balourde la plupart du temps, et carrément nauséabonde dans une scène en particulier, qui réussit l'exploit d'irriter encore plus que cette BO de l'Enfer.