Ce film est inspiré d'une histoire vraie ! L'histoire d'un jeune imposteur exceptionnel,Frank W.Abagnale (Leonardo Di Caprio) traqué par un agent du F.B.I,Carl Hanratty (Tom Hanks).
Il est aisé de comprendre ce qui a poussé Spielberg à transposer cette histoire en film quand on connait un peu sa vie. Ce n'est un secret pour personne: Spielberg a été traumatisé par le divorce de ses parents et c'est le point de départ de cette histoire.
Un jour que Frank rentre chez lui, un homme qui semble être avocat lui parle et lui dit devant ses parents qu'il doit choisir avec qui il veut vivre. Ne voulant pas choisir il s'enfuit en courant et ne reviendra plus jamais habiter avec eux. Il va devenir un imposteur de génie presque malgré lui pour pour pouvoir vivre. Il va changer plusieurs fois d'identité, se créer des faux diplômes, fabriquer des faux billets...!
Cette histoire va rendre fou le F.B.I d'autant plus qu'il est très jeune ! Et va faire la fierté de son père dont sa vie part en miettes (divorce, faillite !) et cette histoire le fait rêver !
Là Spielberg parle d'un de ses sujets de prédilection: les relations père-fils. Et ici on peut parler de double relation: en effet si Frank Abagnale jr et sénior sont très complices et s'admirent, la relation que Frank Abagnale a avec Carl Hanratty ressemble de loin à une relation père-fils. A Noël Frank téléphone à Carl comme s'il avait besoin de parler à quelqu'un pour se confier. Comme un fils avec son père.
Les acteurs sont exceptionnels: on a rarement vu Leo aussi touchant et amusant même parfois ! Tom Hanks (un des acteurs fétiche de Spielberg) donne beaucoup d'humanité à son personnage d'agent du F.B.I. Quand à Christopher Walken on l'a rarement vu aussi émouvant et vulnérable, très loin de ses rôles de caïd ce qui lui vaudra d'être nommé à l'oscar du meilleur second rôle. Les autres seconds rôles sont également très bons: on retiendra Amy Adams (attachante et ravissante !),Martin Sheen (toujours très bon, dans le rôle du père d'Amy Adams, un avocat) ou encore Nathalie Baye (la mère de Léonardo).
Quand à Spielberg il place d'emblée la barre très haute avec le générique qui est un petit bijou. Il raconte son film en flashback, ce qui est rare chez lui, avec une grande fluidité et évidemment maitrise !
Spielberg signe ici un film personnel qui mélange humour, suspens et émotion. Et je dois avouer que c'est même mon Spielberg favori (avant ce film c'était les 3 Indiana Jones des années 80 mes préférés !) parce que malgré le sujet, il évite le pathos ce qui n'est pas toujours le cas chez ce grand cinéaste. Aujourd'hui on peut dire que c'est devenu un classique du cinéma, un de plus pour Spielberg !