J'ai vu une petite souris changer la crème en beurre à force de pédaler dedans comme une folle
Un film tiré d'une histoire vraie, romancée très certainement, mais un film tiré d'une histoire vraie quand même.
Frank Abagnale apprend le "métier" d'escroc par nécessité, alors que ses parents sont en pleine chute sociale qui conduit à l'éclatement de la bulle familiale. C'est avec son premier carnet de chèques que Frank "empruntera" plusieurs millions de dollars un peu partout aux Etats-Unis et en Europe.
L'affiche présente les deux protagonistes, Frank et Carl, de 3/4, bras croisés et visages tons graves. Il y a pour sûr un grande part théatrale dans ce film. Dans le fond comme sur la forme.
Le récit est partitionné avec comme fil conducteur l'extradition de Frank vers les USA et des percutions dans le passé qui dévoilent une histoire rocambolesque.
Ce qui fait la saveur du film, c'est la relation de dualité et de respect réciproque qui se tisse entre le flic et le faussaire, l'un comme l'autre chevronnés.
Les rôles sont bien écrits, équilibrés en temps et en charisme devant la caméra, touchants grâce à des dialogues ajustés qui mettent en relief leurs personnalités et par la même ce magnifique jeu du chat et de la souris.
Si le duo DiCaprio / Hanks fonctionne à merveille, Christopher Walken est aussi très bon. Il endosse le rôle du père volontaire dont les démêlés avec le fisc portent à eux seuls le côté dramatique du film.
L'histoire est superbement racontée et nous immerge totalement dans les années 60. Intrigante, faite de rebondissements, de suspense et d'humour. Les lumières sur les personnages, sur les quelques paysages ou les bâtiments sont remarquables.
Pas de doute - Arrête-moi si tu peux - est une réussite.