Comme dans son précédent film ["Have a nice day" (2017)], c’est trop long (118 mn !), trop bavard et fourre-tout [glose sur les artistes morts à 27 ans), citation de Marcel Duchamp (1887-1968), conférence sur « Qu’est-ce-que la beauté ? » par un ancien étudiant, découverte du film « Le parrain » (1972) de Francis Ford Coppola, fréquentation du fast-food McDonald’s, etc.], le rendant soporifique ; les dialogues sur la formation d’artiste et son devenir dans la société chinoise sont traités de façon scolaire et peu originale (du moins pour des Occidentaux). Le contexte historique [présidence (1993-2003) de Jiang Zeming (1926-2022) qui continue la transformation économique de la Chine initiée par Deng Xiaoping (1904-1997)] est peu mentionné, probablement en raison de la censure. Cela rappelle « Leto » (2018) de Kirill Serebrennikov, sur un groupe de musiciens, en 1981, en Russie, fans tardifs de rock n’roll. On est loin de « Black is beltza » (2018) et « Black is beltza II : Aïnhoa » (2022) de Fermin Muguruza, au graphisme proche mais beaucoup plus politique et efficace.