Il y a fort longtemps, quand Arthur et les minimoys était au plus haut de sa notoriété, j'étais allé voir le troisième volet au cinéma, et fut bien incapable de déterminer si j'avais aimé ou pas.
Eh bien visiblement, le premier volet est absolument du même genre, sauf que cette fois-ci et pour l'instant, je serais capable d'en parler.
On ne peut pas nier que le film soit parfois inventif. Inventif dans son mélange d'images réelles et d'images de synthèse - à la qualité correcte pour l'époque, tantôt moche tantôt intéressante - mais inventif aussi dans son décor: relativement simpliste, celui-ci alterne entre deux tableaux attractifs. Le monde des humains a un aspect bucolique très sympathique, là où le monde microscopique est étonnamment très agréable à l'oeil. La 3D des images de synthèse, notamment de pailles ou de gouttes d'eau, est vraiment bien gérée.
Néanmoins, derrière cet enrobage plutôt séduisant, se trouve un film mou du genou avec un scénario pas très original. Certes, le méchant est réussi, et sa voix française respire d'une sérénité plutôt terrifiante. Le problème majeur reste sans doute la difficulté du film à savoir se positionner sur un créneau précis. Il arrive que les blagues soient clairement tournées vers les adultes, ce qui en soit devient gênant parce qu'elles ne vont pas assez loin pour ça, mais vont quand même au-delà de la blague pour enfant (Cela dit, j'ai parfois bien ris). Pareil, on s'attend à avoir un film d'aventure, mais on se retrouve avec peu de frissons, malgré la musique qui s'en sort plutôt bien. Difficile d'apprécier les enjeux à leur juste valeur, la fin est d'ailleurs encore plus molle que ne pouvait l'être le film en moyenne. Note positive peut-être, deux -trois scènes vraiment sympas à voir au cinéma à mon avis. A noter qu'une des scènes implique une référence à d'autres films et rend étonnamment bien, alors qu'elle s'inscrivait dans le contexte d'un chapitre particulièrement gênant du film. Donc agréable surprise qui m'a fait décrocher un sourire satisfait.
Bref, le décor champêtre et les design très sylvains des minimoys vendait du rêve, mais ce serait pas mal d'y ajouter des vitamines et un peu plus de fantaisie au lieu de rester sur ce sentier chiant. Maintenant, reste à voir comment s'orientent les suites...
(6,5)