As the Light Goes Out par Jonathan Asia
Pour voir un film traitant du corps des pompiers de Hong Kong, il faut remonter jusqu'en 1997 avec Lifetime de Johnnie To...
Et c'est à peu près tout, les récents Inferno et As the light goes out dont je vais parler ici s'ajouter à
la pauvre liste de film du genre à HK.
Avec en tête d'affiche Simon Yam, Shawn Yue et Nicolas Tse, une réalisation impeccable et une bien belle photo, un sujet somme toute rare dans le cinéma de l'ex-colonie, le film avait de quoi susciter une certaine attente, sinon curiosité.
Pour quel résultat?
Dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, le métrage étant riche en péripéties et en morceaux de bravoures spectaculaires. Interventions, intégration d'une nouvelle recrue à l'équipe, conflit avec le supérieur, préservation de la vie de famille et gestes héroïques viennent régulièrement animer les presque 1h50 du film. Nous aurons droit à toutes les scènes typiques de ce genre, sans prises de risques.
Parfois trop long, certaines scènes frisent le ridicule: notamment le final et un choix scénaristique un peu bizarre sous une chanson française aux paroles incompréhensibles. On sourit un peu de gêne. Certaines scènes d'action usent et abusent de ralenti, nuisant à la fluidité des événements, le tout sous une musique péplum-héroïque trop présente qui finit par casser la tête.
Sans forcer leurs jeux, les acteurs restent bons mais dans des compositions classiques, rendant leurs personnages sans personnalité marquée. Un petit cameo de Jackie Chan au tout début du film sous la musique de Police Story fait vraiment rire, par contre.
Divertissement honnête mais en faisant parfois beaucoup trop, As the light goes out agace en se montrant prévisible et trop orienté Blockbuster Américain; perdant ce grain de folie typiquement Hong-Kongais.