Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2018, « Asako » ou « Netemo Sametemo » dans son titre cannois est un film de Ryusuke Hamaguchi qui a réalisé la première série cinéma « Senses » en mai 2018 sur les écrans français. C’est une œuvre pleine de pudeur à la réalisation délicate qui met en scène la naissance d’un amour entre deux êtres. Asako, qui signifie la fille du matin en idéogramme, est notre héroïne. Elle est tombée amoureuse de Baku, qui signifie le blé. Le lyrisme de leur amour nous touche profondément et lorsqu’un jour Baku disparait nous sommes tout autant effondrés que l’étudiante réservée. Deux ans plus tard, Asako pense enfin retrouver Baku. En réalité il s’agit de Ryohei, un sosie parfait. La jeune japonaise va être attirée et finalement construire une liaison avec. Leur relation sera plus stable mais moins passionnelle. Un jour, Baku refait surface et Asako suivra son instinct. Le comédien qui joue les deux rôles masculins arrive parfaitement à animer deux personnalités bien distinctes à ses personnages. Mais c’est surtout l’actrice qui fait clairement chavirer nos cœurs en nous offrant le portrait d’une jeune femme moderne qui s’émancipe des principes traditionnels.