Le film noir, ou polar, est bien souvent assimilé au cinéma américain, notamment à travers un réalisateur comme Howard Hawks. Louis Malle, réalisateur, s'y attelle ici. Résultat des courses ?
Commençons par les défauts.
Quelques longueurs parsèment le récit à quelques endroits, gênant quelque peu l'immersion. On va lui pardonner, disons que c'est un défaut récalcitrant dans le cinéma français en général.
Les acteurs sont parfois peu convaincants, et c'est dommage, car c'est le cas même pour des rôles seconds, comme un policier fatigué de sa longue nuit qui peine à obtenir crédibilité.
On passera de même outre quelques pseudos effets spéciaux peu réussis: une course-poursuite pas très palpitante, des balles qui semblent être tirées à blanc...
L'histoire est centrée autour de quatre personnages principaux: Julien Tavernier, qui par amour pour Florence Carala décide de tuer son mari ; d'un autre côté Louis et Véronique, qui volent la voiture de Tavernier et usurpent son identité.
C'est véritablement grâce à ce scénario et ses rebondissements multiples que le film prend toute sa forme. D'un histoire d'origine assez classique (un crime passionnel), on va petit à petit glisser dans le tourbillon infernal des meurtres, usurpations et compagnie.
Les quatre acteurs principaux jouent globalement bien, pas grand chose à dire là-dessus, si ce n'est des airs un peu trop passifs de temps à autres.
Rien à redire sur la musique, composée par le grand Miles Davis, l'une des raisons pour lesquelles ce film est aussi connu. On pourra cependant regrettée qu'elle ne soit pas assez mise en valeur, souvent délaissée.
Un film donc plutôt intéressant, à condition de bien rentrer dedans, ce qui n'est pas toujours facile en raison des défauts qui sont tout de même bien présents.