Célèbre empereur indien durant l'Antiquité, Asoka mena des conquêtes sanguinaires avant de se convertir au bouddhisme, et de promouvoir la paix. C'est cette vie pré-conversion que le film aborde, de manière toutefois très romancée (et affichée comme telle).
Il semble que Santosh Sivan ait cherché à faire une œuvre à la portée internationale. On y retrouve en effet plusieurs codes typiques de Bollywood : des zooms ou cuts frénétiques, des touches grandiloquentes, ou un mélange de genre saugrenu (comédie, romance, drame de guerre, comédie musicale...). Cependant, ces codes ont été atténués, pour que le public occidental puisse apprécier le film sans trop tiquer. Ceci explique sans doute l'échec commercial de ce dernier en Inde.
Il serait néanmoins dommage de passer à côté, car "Asoka" est intéressant. Sur le plan technique, la photographie est très soignée, et les séquences de combats ou de bataille sont bien menées, qui plus est sans ajout numérique. Sur le fond, le scénario montre à quel point cet empereur, épris de vengeance, est parvenu à s'auto-détruire sans s'en rendre compte, et à semer la mort. Une curiosité.