Nicole (Françoise Arnoul) est la jolie épouse en même temps que la secrétaire d'un homme plus âgé qu'elle, un industriel austère et distant. De passage à Paris, elle renoue, nostalgique, avec ses jeunes années (qui ne sont pas bien loins au demeurant) en retrouvant parmi d'anciens camarades ce Gino (Marcel Bozzuffi avec des cheveux) avec lequel elle a probablement connu une relation sentimentale inaboutie.
Le sujet n'est déjà pas en soi exaltant mais il est de surcroît mal traité et même discrédité par un réalisateur maladroit, très mal inspiré dans sa tentative de drame social réaliste. Au-delà d'une mise en scène poussive et démonstrative, de dialogues fumeux, l'ensemble des personnages est parfaitement grotesque. Et dans ces conditions, les comédiens sont tous mauvais. Massimo Girotti est un stéréotype du mari compréhensif, Bozzuffi et ses copains de banlieue jouent les durs en ramassant tous les poncifs ringards du mauvais garçon des années 50 (on jurerait que leur interpretation est influencée par le Marlon Brando de "L'équipée sauvage" de Benedek). François Arnoul est ridicule avec ses affectations et son accablement appuyé, ses moues et ses minauderies factices. Chacun surjoue dans une intrigue superficielle autant qu'approximative que le réalisateur Hervé Bromberger prétend ériger en tragédie. C'est, suivant une direction d'acteurs risible, parfaitement déplacé.