Tes rêves seront toujours d’asphalte. D’asphalte et de néons.

Dans une petite cité hors du temps, les destins parallèles et/ou croisés d'habitants divers et variés.

Il y a quelque chose de poétique dans ce film, au delà d'une esthétique minimaliste et d'une ambiance formidablement décalée, on y retrouve des aspects photographiques prononcés.
Lent, très lent, le film jongle avec un montage efficace entre les différentes histoires, se répondant entre-elles. Classique me direz vous. Et bien oui. Je ne saurais pas démentir.

La technique du film, elle me turlupine un peu. On a de jolis plans, parfois de beaux paysages, et des ambiances agréablement retranscrites. Mais ça pêche sur certains effets spéciaux, qui respirent le faux, notamment en ce qui concerne les premières apparitions de Michael Pitt.

Ma note est pourtant élevée (trop ?).
Le point fort de ce film, à mon sens, c'est la justesse des acteurs, et la sublimation d'histoires et de caractères. Le film a su me toucher par ses duos, rappelant des moments vécus, ou présentant simplement la naïveté ou l'innocence de situations formidables de banalité et d'absurdité.

Au début de la séance, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film, d'autant que la salle, très réceptive, avait tendance à réagir à des moments où je n'aurais pas réagi.
Mais le film parvient à mêler pathétique et comique de manière équilibrée.

Ce n'est pas un des meilleurs films que j'ai vus cette année, mais sans doute un de ceux qui m'ont le plus touché.

Parfois beau, parfois amusant, et touchant.
Et ça, c'est déjà pas mal.