assassin(s) sorti en 97 conte les péripéties de max(imilien), joué par kassowitz himself, jeune trimard malgré-lui en CDD dans une usine de la banlieue parisienne adepte de vols mineurs dans l’attente qu’il ne se passe quelque chose. sera mis sur son chemin wagner, un tueur à gages décrépit limite mercenaire (référence subtile au groupe wagner qui sait), qui cherche à perpétuer son artisanat à travers max.
2h de film rythmé par la violence délibérée des postes télé perpétuellement allumés dans les hlm grisants aux papiers peints dégarnis des banlieues pavillonnaires. allant d’un nagui dans la fleur de l’âge ou d’une parodie gore de hèlene et les garçons jusqu’aux documentaires sur la prédation des crocodiles, le flash bleuté quasi inhérent des télés cubiques est omniprésent dans l’œuvre
la notion de transmission y est dépeinte comme particulièrement centrale, max se trouvera tout aussi tôt à transmettre cette "artisanat" en le personnage de mehdi, si max est décrit comme sans père vivant seul avec sa mère, mehdi lui n’a ni l’un ni l’autre ajoutant à cela une scolarité tout antant non-épanouie macérée par les parties sur virtua cop et les bribes épileptiques des zappages incessants des chaînes tv. inutile de spoiler la fin du film.
"toute société a les crimes qu’elle mérite."