Assassins et Voleurs par Ciné Water
Jean Poiret attablé écrits quelques lignes quand Michel Serrault débarque chez lui, le second, voleur de formation, est accablé de voir le calme indécent du premier.
La raison de ce calme prend pour origine la volonté de Poiret de se donner la mort. L'arrivée impromptue du voleur tombera à point nommée, en effet pourquoi ne pas lui proposer la besogne lui dont c'est pour ainsi dire le métier ?
La force repose dans les dialogues caustiques et ce non-sens qui m'a vite fait penser à celui caractéristique du réalisateur Bertrand Blier et surtout à l'excellent film Buffet Froid (avec Depardieu, Carmet et le père de Bertrand Blier, Bernard) la scène où Serrault se retrouve à discuter avec son assassin qui n'est pas son assassin, succulent.
Mais si les dialogues d'un Audiard ne seraient rien sans des Gabin et des Ventura, ceux de Guitry ne vaudraient rien sans des acteurs comme Michel Simon ou ce couple, bien avant La cage aux folles (version théâtre) Jean Poiret/Michel Serrault. A noter aussi la première apparition de Dary Cowl (Le triporteur) au cinéma, très remarquée.
Assassins et voleurs offre aussi un scénario bien travaillé et regorge d'idées au point qu'il serait un crime de vous les révéler mais le film n'a pas pris une ride et se regarde avec un bon plaisir.