Requiem for a team.
Ecoutez plutôt : C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters...
le 1 oct. 2015
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Vague remake très cheap de Rio Bravo sous la houlette d'un jeune Carpenter encore méconnu, celui là même qui fera un procès à Luc Besson pour plagiat. On est dans du pur film d'exploitation des seventies dont le budget total suffirait à peine à produire une vidéo youtube aujourd'hui.
Cette réduction drastique des coûts au coeur du système des films d'exploitation rend l'expérience assez particulière notamment avec l'effet "rues vides" dû à l'absence de figurants. Cette ambiance désertique est renforcée par le silence du film qui ne comporte quasiment aucun bruit de fond ou autre artifice qui donnerait une impression de réalité. Le comportement ridicule des personnages et surtout celui des méchants n'aide pas non plus l'adhésion.
Ces derniers sont censés représenter une menace terrible mais leur badassitude en prend un sacré coup quand on les voit en cosplay Che Guevara faire joujou dans le quartier au volant de leur voiture en s'en prenant à un marchand de glace ou à fuir devant un type seul alors qu'ils sont lourdement armés. Je ne suis pas aussi convaincu qu'Hitchcock sur le fait qu'un bon méchant fasse un bon film mais des méchants ridicules peuvent niquer pas mal un délire.
Quand on entre dans le vif du sujet avec le siège du commissariat ça devient plus maîtrisé même si l'absurdité de la situation et le comportement énigmatique des assiégeants laissent perplexe. Le huis clos fonctionne mais les dialogues référencés deviennent aussi redondants que la musique. Composée comme à son habitude par Carpenter himself, qui coiffe d'ailleurs de multiples casquettes au générique, la musique se limite à un ou deux thèmes rudimentaires utilisés de manière caricaturale.
Le côté funky présent dans Invasion Los Angeles par exemple qui faisait passer la pillule est quasiment absent ici étant donné l'ambiance oppressante voulue, du coup on frôle le nanard à se demander pourquoi le film bénéficie d'un tel statut et notamment ici où il est porté aux nues par tous les sociétaires de SC.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les pires films des grands réalisateurs, Les pires remakes de films et Les meilleurs films de John Carpenter
Créée
le 15 mars 2017
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