Requiem for a team.
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le 1 oct. 2015
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"Assaut" s'est révélé avec le temps un film absolument inusable, par la pure simplicité de son thème, inspiré directement de "Rio Bravo", on le sait, mais actualisé à travers la référence aux gangs de L.A. et grâce à sa connotation fantastique, les agresseurs étant réduits à de simples abstractions, sans parler de la sobre beauté de sa mise en scène. Le budget limité dont il disposait n'avait pas empêché Carpenter de travailler en Scope - avec un résultat régulièrement magnifique -, mais avait clairement imposé une discrétion de bon aloi dans tout ce qui est scène de violence, un peu comme c'était le cas à l'époque de la "vraie" Série B, dont "Assaut" retrouve l'élégance (N'oublions pas non plus la musique, composée par Carpenter lui-même, menaçante à souhait, qui participe de manière souveraine à la construction de la tension). Mais, aujourd'hui, on sera peut être encore plus frappés par la manière assez visionnaire dont Carpenter dépeint ce monde monstrueux et amoral qui est devenu le nôtre, et, plus positivement (?) indique la voix d'une résistance, qui, comme souvent dans ses films, passe par l'alliance incongrue de ce que la société considère généralement comme ses déchets ou du moins, ses marginaux. "Assaut" double donc son imparable leçon de cinéma par une leçon de (sur)vie qui n'a pas vieilli. Oui, Big John nous manque en 2014 ! [Critique écrite en 2014]
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Créée
le 12 oct. 2014
Critique lue 596 fois
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