Requiem for a team.
Ecoutez plutôt : C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters...
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4
Réalisé pour un budget d’environ 100 000$ en sortie d’étude, Assaut a ce minimalisme et cette sobriété du premier film à petit budget.
L’introduction chorale des différents protagonistes joue là-dessus, à la fois lente et silencieuse. Carpenter n’est pas forcément intéressé par un long développement des dits personnages, son choix se portant plutôt vers des archétypes qu’il faut faire cohabiter dans le même monde. Les travellings ruraux passent d’un groupe de personnage à un autre comme pour resserrer l’intrigue autour du commissariat d’Anderson. Chacun a une bonne raison de s’y trouver dans un premier temps, que ce soit par nécessité ou par obligation.
Le père devenu aphasique après le meurtre de sa fille semble être l’élément déclencheur de l’assaut. Cela correspond aussi à l’intrusion d’une certaine forme de fantastique dans le film. La menace extérieure n’a pas de visage, Carpenter jouant habilement avec le hors-champ. Les personnages se demandent la cause de ce massacre, la seule réponse est « qu’ils s’en tapent » le sang et le drapeau ne signifiant rien d’autre. Exit la notion de cause juste ou de violence justifiée de Rio Bravo dont Assaut est une relecture. Là où le film de Hawks réunissait ses personnages, certes atypiques, autour d’une cause commune, la loi. Ici il n’en est rien l’ironie veut que les prisonniers combattant au côté des policiers pourraient être assaillants.
A ce jeu de la mort gratuite, autant aller jusqu’au bout à l’instar du final cathartique mais vain de La horde sauvage de Peckinpah. Mais même là, Carpenter décide de conclure dans un sous-sol à l’abri des regards. Tout juste les personnages auront-ils le droit de sortir ensemble par la grande porte non sans une certaine ironie de leur part, survivants d’un assaut dont ils ne connaitront jamais la cause ni le but.
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Créée
le 21 oct. 2017
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