Assurance sur la mort par raisin_ver
Assurance sur la mort se pose de manière ferme et décidée comme le film de Billy Wilder qui m'a le plus secoué jusqu'à présent.
J'ai énormément de sympathie pour La garçonnière et son duo d'acteurs géniaux, tiens, comme par hasard on est dans la même sphère, les assurances et leur cortège grouillant d'affaires glauques, putrides et nauséabondes. Et comme par hasard, mais peut-on décemment y croire, Fred MacMurray joue dans les deux films. Dans La garçonnière, il représenterait d'une certaine manière le personnage qu'il incarne dans Assurance sur la mort mais qui n'aurait pas mal tourné, qui n'aurait pas contracté la syphilis au côté de cette ancienne infirmière qui incarne tout le contraire de sa profession. Pourtant dans la garçonnière, son personnage est là aussi décadent, preuve supplémentaire que Neff était pourri, rotten, comme ils disent dans le film et qui a droit à plusieurs traductions différentes suivant le contexte (salaud, pourri, etc...). Un mot magique ce rotten. Je ne l'employais que pour les fruits, mais il s'applique aussi aux humains. Neff le dit lui-même de toute façon, il attendait l'occasion.
La toxique Phyllis au nom de famille imprononçable et impossible à mémoriser. Barbara Stanwick est géniale, elle essaie de nous faire pleurer avec son sort, que son odieux mari la déteste et que sa belle-fille moins greluche et plus femme qu'elle ne le laisse paraître la hait. Elle est bien Lola, son Zachetti aussi. il n'a pas eu de chance jusqu'à présent, le carabin raté. Alors quand Neff lui sauve la dernière chose importante de sa vie, il peut remercier le ciel de l'avoir rencontré. Les rencontres importantes sont souvent le fruit du hasard. C'est Gorobei qui disait ça.